Avez-vous entendu parler d’une coutume chinoise, qui consiste à brûler les objets en papier pour les défunts ?
Pourquoi je voulais parler de ce sujet, en fait, en septembre dernier je suis allée visiter le Musée Quai Branly à Paris. Je suis allée voir l’exposition intitulée “Palace Paradis“, une exposition consacrée à l’art des objets funéraire en papier.
En chinois, on appelle 纸扎.
纸扎 est une coutume chinoise, qui consiste à bruler les objets en papier pour les défunts.
Dans le bouddhisme, l’âme ne meurt pas et donc nos ancêtres après leur décès vivent dans un autre monde, un monde que nous ne pouvons pas voir, nous ne savons pas à quoi ressemble ce monde.
On ignore ce monde, mais on peut imaginer qu’il ressemble au nôtre. Nous souhaitons que nos ancêtres vivent confortablement.
C’est pour cela que les familles font fabriquer des objets, par exemple la maison de papier est une demeure pour leurs proches décédés dans l’autre monde.
Une maison avec autant de pièces meublées et d’équipement que possible. Le salon, la chambre à coucher, produits de toilettes, réfrigérateur …
Les vivants offrent aux morts des biens, de l’argent et de la nourriture afin qu’ils deviennent des ancêtres protecteurs.
L’autre monde a toujours été à l’image du nôtre, il suit les modes et les nouvelles technologies.
Tout cela doit être brûlé pour parvenir aux défunts. Mais une fois le papier brûlé, il ne reste rien. Qu’est ce que cela signifie ?
En fait, dans le bouddhisme on parle d’un “feu d’offrande”. Cela consiste à offrir, grâce au feu, tous ces objets aux divinités, aux fantômes.
Il y a toutes sortes de choses qui peuvent servir d’offrandes, mais finalement tout est brûlé.
Il faut brûler ces offrandes pour que le défunt les reçoive.
